Alimentation : vous voulez savoir quoi manger !
Ne demandez pas aux autres.
En effet, on trouve de tout comme conseils diététiques, tout et son contraire. Vous voulez une preuve, des preuves: procurez vous 10 livres de diététique au hasard et voyez ! Ne demandez pas non plus à votre corps, sauf réaction subite, vous vous perdrez dans les “un jour oui, un jour non”. Si vous deviez vous laisser guider par vos envies, au jardin d’Eden oui, au supermarché non !
Soyez simplement logique :
vérifiez bien d’abord ce qu’on vous propose comme nourriture.
« On » est une entité soumise aux lois du marché, « on » fait du business, il peut y avoir de bonnes choses, mais où et lesquelles ?
Vérifiez ensuite ce qu’on vous conseille. Les bons sentiments des amis, des marchands comme des politiques sont basés sur des phénomènes de mode, sont soumis aux humeurs du moment ou aux lobbies. La plupart des plats cuisinés se parent de tous les atours possibles pour nous plaire: goût, couleur, emballage… La belle est souvent trop belle pour être honnête. Apportez votre propre réflexion à ce qui vous à conduit là où vous êtes, c’est à dire sur cette page, en ce moment. Soit vous avez un « problème de santé » à résoudre, soit vous prenez connaissance de ces lignes car vous vous posez simplement des questions. Ce peut être aussi par hasard qui comme chacun devrait le savoir, n’existe pas ! La logique est la base d’une argumentation correcte destinée à discerner ce qui est concluant de ce qui ne l’est pas. Tout le reste est baragouinage sur les mots eux‐mêmes et provient d’esprits vicieux ou viciés. Si je vous ai fait supprimer les offres et les conseils, c’est qu’il faut arriver nu devant un problème. Se nourrir en est un.
La raison :
Contrairement à ce qui se passe dans la nature, tout n’est pas bon quand on fait ses courses au marché et la sanction n’est pas immédiate. Dans la nature, est « bon » ce qui est mangeable, avec des dangers (je pense aux champignons ou à certaines herbes). L’instinct porte à tâtonner avant d’ingurgiter un aliment non reconnu. On peut aussi faire appel aux savoirs instinctifs. Pourquoi une vache ne mange‐t‐elle pas un oiseau blessé ? Pourquoi un renard ne croque‐t‐il pas les châtaignes ? Nous avons enfoui au plus profond de nous ce comportement instinctif, le retrouver n’est pas aisé. La logique nous y aide.
Comment ?
En se renseignant sur ce que la science sait, non de la chose, mais de sa conception, c’est à dire non de ce qu’il FAUT manger, mais de ce que nous devons ingurgiter pour rester sain. La science est la technique de découverte de la vérité (Je devrais dire était, tant chacun se prévaut d’elle pour affirmer n’importe quoi). La science n’est pas les scientifiques. Je pense que seul le temps apporte son verdict quant à la vérité des faits énoncés ; un temps plus ou moins long, mais l’évidence finit toujours par ressurgir. Ce qui « est » est immuable, seule la complexité des choses de la nature pour notre entendement, fait que certaines « vérités » sont temporaires.
Donc, pour notre alimentation, revenons aux sources.
Nous sommes des mammifères car nos femmes nourrissent nos enfants. Nous sommes omnivores car nos dents parlent. Leur position, leur morphologie, la force des mâchoires sont autant de renseignements capitaux. Nous ne sommes pas des ruminants, pas des carnassiers, pas des gallinacés ! Toutefois, une inconnue persiste, notre faculté d’évolution: sommes‐nous toujours des mammifères omnivores ?
Pour moi OUI.
Il vous reste alors le choix de vous conformer ou pas à ces affirmations. Sont‐elles logiques, ont‐elles fait leurs preuves ? A vous seul de juger. Si vous êtes sûr que la réponse est « oui », alors voici ce qu’il faut accepter.
Première affirmation :
Le lait maternel est la seule nourriture des petits humains. Il est progressivement remplacé par différents végétaux ou animaux crus jusqu’au jour ou les dents temporaires sont toutes en place. Intervient alors le sevrage qui est la perte de la capacité de digérer le lait.
Le but du sevrage est de séparer l’enfant de sa mère pour permettre au nouveau né suivant de bénéficier de toutes les capacités et de toute l’attention requise. L’enfant a alors des dispositions tant morphologiques que cognitives lui permettant une certaine autonomie. Il a environ 3 ans. Il ne digère plus le lait. L’apprentissage du comportement alimentaire se fait alors jusqu’à l’autonomie, à partir de 14 ans. Au XXème siècle, les choses ont évolué, pas l’enfant. Tirez‐en les conclusions !
Deuxième affirmation:
La bonne nourriture de l’humain est celle qui correspond à son génome, celle qui convient à ses cellules, elle ne provient pas de coutumes sociales. Les déviances sont apparues très tôt, dès le moment où les tâches ont été réparties entre les membres de la communauté et où une palissade a protégé certains membres et pas d’autres. Il y a 15‐20 000 ans. La sélection naturelle aurait du favoriser tous les humains qui digèrent le lait et les céréales. Eux seuls auraient du avoir le pouvoir d’assurer l’avenir de l’espèce puisque ces aliments sont la base de nos régimes alimentaires. Visiblement, et heureusement, nous ne subissons plus la sélection naturelle, et les humains ne digèrent toujours pas le lait dans leur grande majorité, les céréales non plus ! C’est alors à notre raison qu’il faut s’en remettre. Continuer à ingérer n’importe quoi ou choisir avec intelligence en attendant que la “science” trouve des solutions pour anticiper nos problèmes de santé…
CHOISIR
Il faut s’imaginer dans la nature quand on choisit sa nourriture. On ne trouve ni pain ni saucisson pendus aux arbres, aucune femelle de mammifère ne vous tendra ses mamelles, le blé et le maïs sont des graines et leur stratégie est de ne pas être digérées. En effet, elles choisissent de passer dans le tube digestif des mammifères pour être disséminées au loin, au beau milieu d’un petit tas d’engrais que nous appelons crotte, bouse ou merde. Par contre des aliments cuits, c’est une éventualité que nos ancêtres ont pu rencontrer avant la découverte du feu, des aliments congelés aussi. A mon avis, votre génome sait quoi en faire. Et ce n’est pas une question de quantité, il sait ! Tout est dit, ADAPTEZ votre nourriture, votre ADN ne s’adaptera pas, vos cellules non plus.
Et retrouvez le chemin de la santé !
A noter que l’épi‐génétique étudie les adaptations du génome chez chaque individu et non chez sa descendance. Peut‐être y aura‐t‐il là une voie d’espoir mais les découvertes sont encore trop récentes pour en tenir compte. Bientôt ? Ce sera l’objet d’un prochain billet.
A bientôt !
Doc PaJe
A suivre: ALIMENTATION, LE MARCHÉ